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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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30 août [1845], samedi matin, 8 h. ¾

Bonjour, mon petit Toto chéri, bonjour, comment vas-tu ? As-tu passé une bonne nuit ? Ton ventre, comment va-t-il ? Le mien n’est pas fameux ce matin [plusieurs mots illisibles] d’imitation faire son effet. Encore si cela pouvait te guérir, ce serait charmant mais à [illis.], ce n’est pas bête.
Jour, Toto, jour, mon cher petit o, je [plusieurs mots illisibles] où nous [illis.] avec des [plusieurs lignes illisibles]. Je n’ai pas besoin [plusieurs lignes illisibles]a.
Si je vous offense, je vous demande humblement pardon à la condition que vous renverrez la fille. En attendant, baisez-moi, aimez-moi et soyez-moi bien fidèle ou je me tue sans pitié.
Cher petit bien-aimé, je voudrais bien te voir. Est-ce que tu [plusieurs mots illisibles] viendras pas tout à l’heure ? J’ai besoin de savoir comment tu vas et de te baiser [illis.] et encore.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16360, f. 208-209
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) L’état de conservation de la lettre ne permet pas la lecture de la troisième page.


30 août [1845], samedi soir, [illis.]

Vous n’êtes pas gentil, mon Toto, vous n’êtes même pas honnête. Je vous envoie des bonnes choses à goblotter et vous n’êtes pas venu m’en remercier. Seulement si vous croyez que c’est ce qui rend une femme heureuse, vous vous trompez joliment. Une autre fois je garderai ma brioche et mes abricots pour moi.
Pendant que vous n’êtes pas venu, j’ai eu la visite de Mlle [illis.]. Cette pauvre demoiselle m’a [plusieurs lignes illisibles] avec une douzaine et demie d’abricots [plusieurs mots illisibles]. Je ne suis pas un gros gourmand comme vous [plusieurs lignes illisibles] je veux moins que jamais que vous gardiez votre chambrière. Je ne le veux pas [plusieurs lignes illisibles] au moins autant que tu le pourras sans empiéter sur les droits d’une autre personne.
Ma fille est venue ce soir. Elle espère bien avoir le plaisir de te voir ce soir. Elle est très décidée d’ailleurs à ne pas aller se coucher qu’elle ne t’ait vua, ce dont je l’approuve. En attendant, je vais me coucher pour être plus à mon aise et me trouver plus près de vous quand vous viendrez. Je t’aime.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16360, f. 210-211
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « t’ai vu ».

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