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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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20 mai 1859

Guernesey, 20 mai 1859, vendredi matin, 8 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé ; bonjour, mon ineffable adoré ; bonjour. Comment vas-tu ce matin, mon bien-aimé, as-tu passé une meilleure nuit que l’autre ? Quoi que tu aies voulu me dire hier au soir, je suis sûre que tu avais autre chose que la lassitude de ton travail. Je n’insiste pas pour connaître le vrai motif de ta tristesse et de ta préoccupationa, mon pauvre adoré, mais je fais des vœux ardents pour que tous les nuages qui pesaient sur ton cœur et sur ton esprit soient dissipés aujourd’hui et pour que ton radieux sourire reparaisse sur tes lèvres bénies. J’ai cru bien faire hier, me trouvant seule avec le docteur, de saisir l’occasion de m’assurer qu’il était vraiment décidé à nous accompagner à Serk et pour le prémunir contre les sollicitations possiblesb de Kesler. En même temps, je lui ai dit négligemment et comme la chose la plus simple et la plus naturelle, que ton fils Charles désirait t’accompagner dans cette petite excursion EXTRA-MUROS. Je n’avais pas le temps de prendre ton avis, mais je crois que je n’ai rien fait que tu ne puissesc approuver, depuis l’intention jusqu’au fait en lui-même, car en toute chose, mon adoré, je n’ai qu’un but, celui de te plaire et d’associer tous les cœurs à mon amour.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16380, f. 134
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « préocupation ».
b) « possible ».
c) « puisse ».

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