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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16324, f. 192-193

Vendredi soir, 8 h. 10 minutes
[Avant le 18 juillet 1835 [1]]

Oui, mon cher bien-aimé, je t’aime. Oui, mon Victor, tu es ma joie et ma vie. Je ne peux pas vivre sans toi, je n’ai de bonheur qu’avec toi. Il ne faut pas t’inquiéter quand tu me vois un peu triste ou préoccupéea, c’est que je pense à ma pauvre petite fille ou que je souffre un peu plus que de raison.
Tu as été bien bon aujourd’hui, tu as bien vite réparé le petit chagrin que tu m’avais fait ce matin. Je t’en remercie.
Mon bon cher Toto, si tu savais à quel point je ne peux pas te tromper, tu ne nous ferais jamais de mal à l’un ni à l’autre.
Je viens d’envoyer la bonne porter cette lettre.
Je suis toujours un peu souffrante, j’ai surtout un violent mal de tête qui se dissiperait si la pluie tombait à torrents. Je le voudrais pour toutes sortes de raisonsb dont notre Angelo est la première.
Je t’attends pour te baiser, car pour t’aimer je n’ai pas besoin que tu sois là pour le faire de toutes mes forces et quand tu y es, de toute mon âme. J’ai la tête en feu et le cœur aussi.

Juliette

[Adresse :] :
À mon cher Toto

BnF, Mss, NAF 16324, f. 192-193
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « préocupée ».
b) « toutes sortes de raison ».

Notes

[1La dernière d’Angelo, le 18 juillet 1835, permet de dater cette lettre, antérieure.

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