Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16323, f. 273-274

Lundi, 10 h. ¾ du soir

Toto, Toto, vous aurez des coups et beaucoup pour vous apprendre à venir si tard quand je ne vous ai à peine pas vu de la journée. Non, maintenant, je ne ris plus. Je suis très triste de ne pas te voir. J’espérais que la soirée serait une compensation charmante à la bête de journée que j’ai passée aujourd’hui, et pas du tout. Tu fais tout ton possible pour venir le plus tard que tu peux. C’est bon, je sais bien ce que je ferai une autre fois, je t’aimerai moins. Ça ne me console que médiocrement, cette perspective-là. J’aime mieux t’aimer toujours davantage quand bien même je devrais souffrir plus encore. Il faut que je t’aime de toute mon âme, de toutes mes forces. Oui, oui, il faut que je t’aime, comme il faut que je respire. L’un m’est aussi nécessaire que l’autre. Mais quand viendras-tu donc ? Il est + 11 h. Décidément, je suis triste et boudeuse. Je n’aurai pas le temps de te baiser un peu bien.

Juliette

+ Je vous prie de ne point confondre ce chiffre avec mes 11 que j’ai très fatiguées ce soir parce que j’ai beaucoup trémousséa ce matin.

[Adresse]
À toi
Chez vous

BnF, Mss, NAF 16323, f. 273-274
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « trémoussée ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne