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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 3 novembre [18]77, samedi soir, 3 h.

Pauvre grand bien-aimé, le sort jaloux ne te donne le bonheur familial qu’à la dose homéopathique. Mais, si peu que ce soit, c’est déjà beaucoup quand ce peu là s’appelle Petit Georges . Plus que jamais je regrette que la grandeur de tes occupations t’attache au siège et t’empêche de courir à Petite Jeanne. C’eût été cependant bien doux d’aller lui tenir compagnie pendant les arrêts forcés de sa rougeole [1]. Enfin, puisqu’il faut vouloir ce qu’on ne peut empêcher, résignons-nous à ce petit contretemps avec d’autant plus de raison que le docteur Daumas prétend que la rougeole n’est que le résumé de tous les bobos de Jeanne. Il assure que cette petite indisposition emportera avec elle le mal d’yeux et de tête dont la chère petite est ennuyée depuis quelques mois. Espérons-le et réjouissons-nous en compagnie de son bon petit frère qui, lui, se porte bien et est beau à miracle. Tâche de revenir un peu de bonne heure si tu tiens à me faire une grande joie. Je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 298
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Lockroy est revenu à Paris avec Georges, laissant Alice auprès de Jeanne malade. Voir aussi la restitus du 8 novembre.

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