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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16323, f. 193

Samedi soir, 11 h.

Mon pauvre cher bien-aimé, c’est un étrange hasarda qui fait que je ne peux pas te voir le jour où j’aurais le plus besoin de ta chère petite personne. Je ne me plains pas plus haut aujourd’hui que les autres fois où cela m’est arrivé, car il est bien vrai de dire que tous les moments où tu es absent sont ceux où j’ai toujours le plus besoin de te voir. Comme je ne sais pas si je te verrai ce soir, je ne veux pas me coucher sans te souhaiter une bonne nuit, sans te baiser sur ta belle bouche, sans te dire que je vais penserb à toi. Sais-tu, mon pauvre ami, que je ne t’aurai vu qu’une heure et demie en tout aujourd’hui. Ce n’est pas assez pour une pauvre âme comme la mienne, qui ne se nourrit que de ta vue, qui ne se délasse des ennuis de la journée que dans tes baisers. On frappe encore. Oh oui c’est toi, c’est [illis.]

BnF, Mss, NAF 16323, f. 193
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « hazard ».
b) « pense ».

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