Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1860 > Mai > 8

8 mai 1860

Guernesey, 8 mai 1860, lundi soir, 7 h. ¾

Ce n’est pas un bonjour que mon cœur t’envoie, mon cher bien-aimé, mais presque un bonsoir. J’étais si souffreteuse ce matin et tellement en moiteur que je n’ai pu te gribouiller mes tendresses à l’heure habituelle. Tout le reste de la journée s’est passé en ménage, en blanchisseuse et en tracasseries de toutes sortes, ce qui fait que je t’écris à la dernière heure du jour ; mais comme ma pensée et mon âme avancent toujours sur mes pattes de mouche, il s’ensuit que mon amour n’est jamais en retard, AU CONTRAIRE. Cher adoré, je n’aurais pas mieux demandé que de sortir avec toi tantôt mais le mauvais temps et le froid m’en ont empêchée. S’il fait meilleur demain je te demanderai à cor et à cris pour toi et pour moi une bonne petite promenade sur la colline. D’ici là je t’aime de toutes mes forces.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 106
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne