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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 27 août [18]70, samedi matin, 8 h ½

Mon cher bien-aimé, tu serais bien gentil et bien bon si tu avais fait une bonne double nuit pour toi et pour moi. J’y compte pour n’avoir pas à me justifier de ma mauvaise. J’espère du reste que m’en voilà quitte au moins pour aujourd’hui. Car ma douleur de ceinture a passé dans mon bras droit, jusqu’à m’en faire crier. Ho ! là là ! Je viens de recevoir une lettre de Louis [1] qui me manda d’assez piètres nouvelles sur l’état moral de Paris. Sans rien apprendre de nouveau pour nous. Il me dit aussi qu’il a reçu ma lettre, c’est-à-dire tes lettres 12 heures en retard, le temps de les lire à la police. Évidemment, et aucune encore de sa femme probablement. Parce qu’il faut un peu plus de temps pour les traduire. Au reste, tu liras cette lettre et tu me diras ce qu’il faut que je lui conseille, car il hésite entre Brest et Bruxelles. Mais je crois, entre nous, qu’il serait heureux qu’on lui conseillât Bruxelles plutôt que Brest. Préférence que je comprends jusqu’à présent. On ne dit pas qu’il y ait des nouvelles nouvelles du Théâtre de la Guerre. Peut-être, à coup sûr, même celles de ton fils et de P. M. [2] seront des plus précises et des plus intéressantes pour toi. En attendant, je nous tiens prêts à partir au premier signal. J’attendrai que tu sois là pour découdre… Je t’aime.

MVHP, Mss, a9730
Transcription de Michèle Bertaux

Notes

[1Son neveu (Jean-)Louis Koch.

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