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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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2 novembre [1836], mercredi matin, 11 h. ½

Les tapisseurs que j’attendais ne sont pas venus et Mme Lanvin que je n’attendais pas est venue, parce qu’elle ne pouvait pas venir demain. Heureusement que nous avions l’argent tout prêt.
Je rage, j’ai froid, je bisque, et je grelotte, mais je t’aime et je suis de très bonne humeur, j’attends que tu reviennes pour faire faire le déjeuner.
Je voudrais que l’affaire théâtre soit terminée d’une manière ou d’une autre, rien n’est plus agaçant qu’une affaire intéressante en suspens.
Je ne sais pas si c’est le carreau ou le froid de pieds qu’il engendre, mais j’ai un mal de tête fou. Que le diable emporte les tapissiers, je suis outrée.
Vous voyez mon cher amour que malgré tout mon remue-ménage je pense à vous et que je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, puisque je vous écris un grand gribouillage.
En attendant que vous veniez déjeuner, je vais rétablir un peu l’ordre dans ma chambre et allumer du feu.
Je vous baise, je vous aime, je vous mordsa et je vous adore.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16328, f. 100-101
Transcription de Claudia Cardona assistée de Florence Naugrette

a) « mords ».

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