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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 octobre 1860, mardi matin, 8 h.

Bonjour, mon ineffable adoré, bonjour, que le bonheur soit avec toi et avec mon amour. Comment vas-tu ce matin, mon cher petit homme ? Bien, je l’espère, ne fût-cea que pour ne pas donner un démenti à ma sollicitude qui se fait d’avance une joie de te savoir bien portant et heureux. Quant à moi j’ai très peu dormi malgré ma somnolence d’hier au soir. Je crois que la pluie et le bain y étaient pour quelque chose dans ce roupillage obstiné. Du reste je vais très bien et je crois que le bain m’a fait plutôt du bien que du mal. Je ne me suis jamais aperçueb d’ailleurs qu’ils m’aient jamais fait de mal, mon rhume de l’année passée n’étant survenu que huit jours après en avoir pris un.
Cher bien-aimé, je ne sais pas pourquoi je t’occupe si longtemps [de ?] moi quand j’ai tant d’autres choses plus intéressantesc qui me tiennent au cœur, premièrement savoir comment tu vas, comment tu m’aimes et quand je te verrai, trois choses qui occupent ma pensée jour et nuit et toujours. En attendant que tu viennes toi-même me donner de tes chères nouvelles [1], je te gribouille toutes sortes de tendresses à tort et à travers et je te baise d’intention de toutes les forces de mon âme.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 266
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « fusse ».
b) « aperçu ».
c) « interressantes ».-

Notes

[1Juliette ignore, au moment où elle écrit cette lettre, que c’est aujourd’hui que Victor Hugo embauche Ann Mourant pour remplacer Célanie.

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