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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Jean-Marie Villégier « L’Illustre Théâtre », Victor et Juliette – décembre 1851, 2002-2003

Spectacle de la Compagnie Jean-Marie Villégier « L’Illustre Théâtre », à partir d’un choix de lettres de Juliette Drouet et d’extraits de Choses vues, avec la collaboration de Catherine Delattres. Coproduction Théâtre d’Angoulême, Scène Nationale Région Haute Normandie, Théâtre en région. Avec Geneviève Esmenard (Juliette Drouet) et Didier Niverd (Victor Hugo). Décors et régie de Jean-Baptiste Reverdiau. Costumes de Patrice Cauchetier. Lumières de Laurent Rodriguez.

Création du 17 au 19 octobre 2002 au Théâtre d’Angoulême, puis en tournée du 18 janvier au 19 novembre 2003 à Cany-Barville, Grand Couronne, Louviers, Fécamp, Amfreville-la-Mivoie, Neufchâtel-en-Bray, Harfleur, Mont-Saint-Aignan, Lillebonne, Marennes, Echillais.

Texte de Jean-Marie Villégier, septembre 2002 :

« Lui : tout juste la trentaine. Elle, de quatre ans sa cadette. Poète, romancier, dramaturge, il n’a encore mis de bonnet rouge qu’au vieux dictionnaire. Sa jeune et bruyante gloire en irrite plus d’un. Comédienne, son talent est fragile, ses succès incertains ; demi-mondaine,elle est belle, fraîche, éblouissante. De ses amours tumultueuses les échotiers font leur beurre. On répète Lucrèce Borgia. Elle est distribuée dans un petit rôle. Victor et Juliette se rencontrent. Ils s’aiment. Leur première nuit : 16–17 février 1833.
Il l’aide à éponger ses dettes. Il la loge, à deux pas de chez lui, dans un petit appartement où elle attend ses visites. Elle ne sort plus guère. Elle bazarde ses robes, ses bijoux. Elle lui écrit lettre sur lettre, plusieurs dans la journée souvent. Elle se fait à l’idée de renoncer au théâtre. Elle lui est fidèle, obstinément, absolument. Elle est jalouse, non sans raison. En juin 51, dix-huit ans après le coup de foudre, elle se découvre une rivale avec qui son Victor, depuis 44, file le parfait amour. Elle veut fuir, disparaître. Il la retient, se dit prêt à lui sacrifier Léonie.
Depuis la proclamation de la République, en 48, il est député. Ses votes, ses
discours l’opposent toujours davantage aux conservateurs, parmi lesquels il a d’abord siégé. Il se prononce contre la peine de mort, la déportation, le pouvoir clérical. Il réclame le rétablissement de la liberté de la presse, du suffrage universel. Il se fait l’avocat de la misère. Il est maintenant le grand orateur de la gauche, très minoritaire à l’Assemblée. Ses deux fils, qui l’épaulent dans son combat, sont incarcérés pour délit d’opinion.
Louis Napoléon Bonaparte est président de la République. L’une après l’autre, 
il rogne les libertés fondamentales. Son mandat s’achèvera en 1852. La Constitution interdit au Président de se succéder à lui-même. Mais il s’accroche à l’Elysée et se fait acclamer aux cris de “Vive l’Empereur !”. Le coup d’état est proche. »

Victor Hugo a relaté ces terribles journées de décembre 1851. Pour composer
son Histoire d’un crime, il a sollicité le témoignage de Juliette : une trentaine de pages, au plus près du vécu. Notre spectacle croise les récits des deux amants et les accompagne dans cette épreuve décisive, jusqu’à l’exil. »

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