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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 30 juillet [1880], vendredi matin, 8 h.

La nuit a été bien agitée, mon pauvre bien-aimé, et tu t’es plainta bien souvent dans ton sommeil ; je crains que cette soirée trop prolongée ne t’ait beaucoup fatigué. Il faudra après le départ de Mme Alice recevoir moins de monde et nous coucher un peu plus tôt. J’en sens moi-même le plus grand besoin, sans compter la dépense qui diminuera sensiblement. En attendant j’ai une peur bleue ce matin d’avoir encore maille à partir avec toi pour l’excédentb de la dépense d’hier qui dépasse de quarante-deux francs les deux cents francs que j’ai reçusc ainsi qu’en fait foi le livre de la cuisine. Il va falloir que tu me les donnesd de toute nécessité et de bonne grâce car je n’en peux mais, il faut aussi que tu envoies de l’argent à Mme Chenay car c’est demain le 31 dernier jour du mois. Pense à écrire à Profilet de Mussy et à Paul Meurice que tu n’as pas remercié de son beau cadeau (les deux vases en bronze japonais). Presse-le de venir, je crains qu’il ne soit triste de ne rien recevoir d’affectueux de toi. Il serait malheureux de contrister ce cœur qui est si absolument et si noblement dévoué à ta personne et à ta gloire. Je t’embrasse de la tête aux pieds et je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16401, f. 206
Transcription d’Emma Antraygues et Claire Josselin

a) « plain ».
b) « excédant ».
c) « reçu ».
d) « donne ».

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