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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 21 septembre [18]77, vendredi matin 9 h. ½

Dors, mon cher bien-aimé, tu te réveilleras toujours assez tôt pour reprendre ton collier de misère [1]. Je dis misère, je devrais dire génie, gloire, ce qui est la même chose au fond.
Je crois que j’ai repris, sous bénéfice d’inventaire, ton rhume qui s’ajoute à mes rhum a tistes, cela ne m’empêche pas d’être geaie comme un pinson et de t’aimer comme un diable ce matin. Je vais mettre Mariette à la recherche de ton traité anglais qui ne se trouvera pas, je le crains, parce que je ne l’ai pas vu ni rien qui y ressemble. Au reste, nous allons en avoir le cœur net d’ici une heure.
Autre guitare, je ne pense pas que Vacquerie soit des nôtres samedi, il me le dira nettement ce soir. Quant à Paul Meurice, je n’ai pas trouvé le joint de le lui demander hier soir tant il est resté accaparé par toi. Contrairement à ma pensée, le traité vient d’être retrouvé, encore cacheté, grâce à son extérieur de journal anglo-américain. Tout est bien qui finit bien, à preuve que tu as ton paper et mon cœur avecque par-dessus le marché.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 257
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Manière de parler car, le « traité anglais » s’étant retrouvé, la note de Hugo du même jour dit : « J’ai reçu et signé mon traité avec la maison de Londres pour la traduction de mon Histoire d’un crime  ; cinq cent L. St. = douze mille francs. »

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