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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 19 septembre [18]77, mercredi 10 h. du m[atin]

Tu fais bien, mon cher adoré, de tâcher de réparer ta mauvaise nuit en restant au lit ce matin. J’espère qu’un peu de repos et de sommeil te remettra en selle et que ton rhume se sera un peu humanisé d’ici à tantôt. Notre cher Paul Meurice arrive doublement à propos demain pour nous empêcher d’être treize à table. En revanche, j’ai la pauvre Henriette dans son lit depuis hier soir. J’espère que ce n’est pas grave mais la pauvre fille a plus de courage que de santé ce qui ne me rassure pas pour l’avenir. D’autre part, Mariette n’est guère en meilleur état ce qui constitue un service assez intermittent et très incomplet toujours. Je te confie mes tracas domestiques et de domestiques à toi qui n’as pas le temps de les entendre et qui, d’ailleurs, n’y comprends rien. Mais c’est une manière que j’ai de t’ennuyer de mes ennuis [1]. Pardonne-moi ce tic et aime moi malgré ça, moi, qui t’adore de la tête aux pieds.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 255
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Hugo en a d’autres ; la note de ce jour, celui où s’ouvre la campagne électorale pour les législatives, est : « Manifeste de Mac-Mahon. Un homme provoquant la France. » C’est aussi le jour où le Président inaugure l’avenue de l’Opéra –non sans essuyer des huées.

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