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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 17 septembre [18]77, lundi soir, 5 h.

Cher bien-aimé, tu ne peux pas te figurer quelle joie j’ai à te faire des surprises de l’argent que tu me confies et que j’économise de mon mieux. Chaque fois que cette occasion revient, j’en éprouve la même fierté et le même plaisir que si c’était un don volontaire de moi à toi ; pardonne-moi cette illusion qui a bien quelque chose de vrai au fond. Sachant par expérience que le raisin ne se garde pas longtemps, j’ai disposé de celui amicalement [illis.] à mon nom pour Mme Lefèvre et pour les dames Lesclide, réservant pour ta table exclusivement les deux caisses de [Georges  ?] et [de Jeanne  ?]. Peut-être, mon pauvre enrhumé, aurais-tu bien fait de supprimer au moins ce soir ta promenade en plein air sur les tramways. J’espère que tu n’auras pas à te repentir de cette nouvelle témérité et que je n’aurais pas moi-même à me reprocher notre petite débauche au cabaret hier soir. Sois béni, mon grand bien-aimé, je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 253
Transcription de Guy Rosa

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