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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 11 septembre [18]77, mardi midi ¾

Je me suis levée si tard ce matin, mon cher petit homme, que je suis en arrière de tous mes petits tracas domestiques quotidiens. De ton côté, mon divin piocheur, tu n’as pas encore livré la table pour le déjeuner ce qui me laisse le temps de te gribouiller ma chère petite restitus d’amour. Je me suis si fort grisée de bonnes choses hier, d’air, de bonheur, que j’en ai dormi à poing fermé jusqu’à neuf heures ! Aussi je ne demande qu’à recommencer cette partie quand tu voudras ou plutôt quand tu pourras. Si tu n’étais pas si pressé de donner de la copie aujourd’hui, j’aurais eu certainement le front de te demander à sortir tantôt. Le temps est si beau et le bonheur est si bon avec toi que je ne peux pas m’en rassasier. Il faut tout le respect que j’ai de ton travail pour renoncer à la promenade aujourd’hui mais je m’en venge en t’adorant dans mon coin.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 247
Transcription de Guy Rosa

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