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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 juillet 1859, lundi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher adoré, bonjour pour de bon et pour de vrai, car tu es déjà réveillé et levé à en juger par ta literie exposée au grand air. Est-ce que tu as mal dormi, mon pauvre bien-aimé, que tu es si matinal ? Est-ce que ton dîner t’a fait mal ? Je le crains surtout en songeant à la quantité d’eau que tu as bue hier au soir. Je crois que j’entends ton pas. Justement c’est toi, et très gaillard à ce que j’entends. La suite au numéro prochain.
Je continue, mon bien-aimé, trop heureuse de m’être trompée sur ta santé. Pauvre bien-aimé, tu ne peux pas savoir à quel point ta vie est ma vie, ta santé ma joie, et ton bonheur mon suprême idéal. Tu as bien fait de dérouter ton vilain mal de tête ce matin en courant la campagne. Je te permets même de l’employer à dépister les baigneuses guernesiaises pour qu’il te laisse tranquille. En attendant, mon âme te suis pas à pas pour te protéger, pour t’aimer et pour te bénir.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16380, f. 160
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

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