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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 3 février [18]70, jeudi soir, 9 h. ¾

La journée m’aurait paruea bien maussade, mon cher grand bien-aimé, si je n’avais pas en moi le soleil amour plus ardent et plus rayonnant que jamais en dépit du brouillard et des années qui voilentb le ciel et cachentc le bonheur quelques fois. À propos du Bonheur, comment te remercier de celui que tu m’as fait en dédiant ce nom [1] à la princesse Négroni de dix-huit cent trente-trois ? Comme toujours je ne peux que t’aimer, t’aimer, t’aimer et Dieu sait si je m’en acquitte avec conscience. Je voudrais être à samedi pour connaître les détails de la soirée d’hier bien que je sache déjà en mon âme qu’elle a été splendide, splendide, splendide, com[me]d à la première représentation de 1833. Cette admirable, merveilleuse et prodigieuse pièce ne peut pas avoir un autre sort quelles que soient les embûches qu’on dresse devant elle. Nous verrons si ma raison et mon cœur se sont trompés. En attendant j’applaudis au succès avec la certitude de mon amour.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 35

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

a) « paru ».

b) « voile ».

c) « cache ».

d) « com », dû à un oubli de reprise après un changement de page.

Notes

[1Hugo écrit à Juliette, la veille : « Celle qui joue la Princesse Negroni s’appelle Bonheur. En 1833, elle s’appelait aussi Bonheur. »

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