Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Octobre > 2

Bruxelles, 2 octobre [18]68, vendredi matin, 9 h.

Encore une bonne nuit que je te dédie aujourd’hui, mon cher bien-aimé, à charge de revanche de toi, bien entendu. Je prévois que ta journée va être encore très laborieuse et que je te verrai à peine avant le dîner. Je tremble même que l’arrivée de Mme Jules Simon ne vienne renverser ma chère marmitea [1], ce qui ne me ferait pas rire, ni Mme Marcy non plus. J’ai tort de me plaindre avant qu’on ne m’écorche et de prévoir le malheur de trop près. J’aime mieux me confier en la bonne chance en espérant que rien ne détraquera nos bons petits arrangements jusqu’à notre départ de Bruxelles. Je te prie de faire penser à Mme Charles Hugo qu’elle mette une boîte de dragées de côté pour Mme Chenay qui doit y compter et qu’un oubli attristerait. Je te fais souvenir aussi que j’ai à payer beaucoup demain et que la note de l’hôtel dimanche matin sera formidable. Tout cela n’est rien moins qu’agréable à rappeler et je ne le fais qu’à mon cœur défendant en te priant de ne pas m’en vouloir.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 274
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « ma chère marmitte ».

Notes

[1Renverser la marmite : ne plus inviter à dîner.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne