Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Avril > 15

Guernesey, 15 avril [18]68, mercredi, 7 h. du matin

Cher adoré bien-aimé, je prie Dieu de rendre la santé à ton cher petit Georges. Tout ce que j’ai d’amour pour toi est contenu dans cette prière qui absorbe toute mon âme depuis hier. J’espère que tu recevras bientôt l’heureuse nouvelle que ce cher petit être est hors de tout danger. Mais d’ici là, je voudrais pouvoir t’enlever toutes les angoisses de l’inquiétude et je ne trouve rien en moi qu’amour, amour, amour. Je n’ose pas te demander comment tu as passé la nuit. Je crains que ta douloureuse préoccupation ne t’ait empêché de dormir. J’attends avec impatience le moment où je te verrai pour savoir comment tu te trouves aujourd’hui. Je te prierai de me donner de la collation si tu peux pour tantôt. J’ai besoin de reprendre confiance et courage dans la lecture de ce sublime livre [1], le plus grand et le plus tendre peut-être que tu aies fait, si tant est que ce soit possible. Mon cher bien-aimé, je ne veux pas que tu souffres et que tu sois malheureux. Je t’aime. Je prie nos deux anges d’éloigner de toi toutes les douleurs. Je te bénis. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 107
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Juliette Drouet évoque la collation du manuscrit de L’Homme qui rit.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne