Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Août > 24

Bruxelles, 24 août [18]68, lundi matin, 8 h.

J’espère, mon cher bien-aimé, qu’en l’honneur de l’achèvement de ton livre [1] tu as passé une aussi bonne nuit que la mienne. Il me tarde de connaître le sort de tous ces chers êtres de ton imagination, bien que je ne le pressente que trop, hélas ! parce que j’en connais déjà. Heureusement que les œuvres de ta chair sont mieux partagéesa en ce monde et je les en félicite de tout mon cœur. Quelle bonne soirée nous avons passéeb les Berru et moi hier chez toi à Barricades House [2] ! Je suis encore émue et émerveillée des belles et splendides pages que ton Charles nous a lues. Je suis sûre que Berru et sa femme auront passé le reste de la nuit à les raconter à leur bonne vieille mère. Quant à moi, je n’aurais pas pu être plus radieuse et plus attendrie que je l’étais hier, quand même cet éloge si bien ditc par ton fils et si bien mérité par ces dignes Berru aurait été pour moi. Merci pour eux et pour moi de cette bonne soirée et de cette bonne action dont j’ai pris ma part. Merci, je vous aime tous et je t’adore, toi.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 233
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « partagés ».
b) « passés ».
c) « dite ».

Notes

[1Victor Hugo a terminé la rédaction de l’Homme qui rit la veille, le dimanche 23 août 1868.

[2Jeu de mots en référence à Hauteville House, maison de Hugo à Guernesey. À Bruxelles, Hugo loge place des Barricades.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne