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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 14 août [18]68, vendredi, 7 h. ½<du m[atin]

Pendant que je fais la grasse matinée, tu es déjà à la besogne, mon pauvre sublime piocheur. Loin de t’en féliciter, je voudrais pouvoir t’en empêcher parce que je suis convaincue que tu paieras tôt ou tard de ta santé cet excès de travail. En revanche, pendant que tu t’épuises dans un labeur sans relâche, moi je croupis dans une stupide oisiveté. Hélas, ce revers de ta médaille ne me satisfait pas davantage et j’aimerais mieux un peu plus d’occupation pour moi et un peu plus de loisir pour toi. Si cela dépendait de ma volonté, tu serais bien vite plongé dans un doux farniente dont tu ne sortirais pas de longtemps, n’en déplaise à tous tes admirateurs. Malheureusement j’en suis pour mon rabâchage quotidien dont tu ne tiens aucun compte et pour mon amour qui ne te sert à rien.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 223
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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