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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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24 juin 1868

Guernesey, 24 juin 1868, mercredi matin, 7 h. ¼

Je t’aime, je t’adore, j’ai le cœur et l’âme pleins de toi. Je te souris et je te bénis. J’ai passé une très bonne, très une ligne illisible, très longue et très excellente nuit que je te dédie, si tu en veux, en échange de la tienne, non moins bonne, je l’espère. Je crois qu’il sera prudent à l’avenir de nous abstenir de folâtrer dans les vieilles ramures une ligne illisible car il s’en est peu fallu que nous ayons fait envoler  ? hier soir les une ligne illisible galantes que sa femme y abrite et y cache tant bien que mal pour ses petits besoins personnels. C’est aux braconniers plusieurs mots illisibles Great Modern à ne pas se laisser pincer par le vieux garde-mariage une ligne illisible embusqué ridiculement dans les halliers de coquetterie de sa femme. Quant à nous, que les gueulements des rossignols n’empêchent pas de dormir, ils nous importent peu où illis. où niche, où roucoule illis.. Notre devoir est de ne pas l’effaroucher en le regardant de trop près et de chanter encore plus haut que lui notre hymne bénia : je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 175
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « notre hymne bénie ».

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