Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Notices des personnes citées > C. > CAHAIGNE Joseph puis Jules

CAHAIGNE Joseph puis Jules

CAHAIGNE (Louis-)Joseph(-Antoine) puis Jules (1796-1860) : fabricant de produits chimiques et homme de lettres. Il fait de la prison sous la Restauration pour des chansons de sa composition sur les Jésuites, publie en 1826 une notice sur la prison politique, et participe à la Révolution de 1830. « Ayant échappé à l’arrestation collective du 1er juin 1832, il fut l’un des signataires de la protestation du 3 juin 1832 et participa à la mise en place de l’émeute des 5 et 6 juin. » (Maitron) Républicain, quarante-huitard, il est rédacteur en chef de La Commune de Paris en 1848-1849. En 1850, il fait partie du Comité électoral socialiste et en 1851 du Comité central de Résistance, d’où son arrestation préventive le 2 décembre et son expulsion (Maitron). Il publie en 1852 Une voix de proscrit. Exilé à Jersey, où on l’appelle Jules (ou Louis, son premier prénom), il joue un rôle important dans la communauté des proscrits. Ainsi, le 20 octobre 1853, il préside le tribunal secret qui juge le mouchard Hubert, responsable de plusieurs centaines d’arrestations récentes, qui doit la vie à Hugo le soir où il affronte ce tribunal des proscrits. Cahaigne fait partie des principaux rédacteurs de L’Homme, journal de la proscription fondé le 30 novembre 1853. Il est l’auteur d’une « Couronne impériale » qui figure dans le catalogue de la bibliothèque de Hauteville House. Le 16 octobre 1855, il co-signe avec Martin Fulbert un texte écrit par Hugo, bientôt signé encore par trente-trois autres proscrits pour protester contre l’expulsion des trois « hommes de L’Homme », Ribeyrolles, Pianciani et Thomas, qui avaient publié la Lettre ouverte à la Reine Victoria de Félix Pyat. Cette protestation vaut à leurs signataires l’expulsion de l’île. Comme Hugo, Cahaigne se réfugie à Guernesey. Arrêté pour dettes, il est remis en liberté grâce à la caution et au secours de Hugo, Pianciani et Bachelet (les carnets de Hugo consignent ses dons pour réduire la dette de Cahaigne de novembre 1857 à janvier 1858). Après la déclaration d’amnistie du 16 août 1859, il décida d’abord de rester à Guernesey avec Hugo, Kesler, Duverdier et Guérin, mais partit finalement le 26 août pour la France, avec Bachelet.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne