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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 15 octobre 1881, samedi matin, 7 h. ½

« Pluie du matin réjouit le pèlerin »… en automne, dit-on, il est probable, à ce compte-là, que tu auras un très beau temps tantôt pour la cérémonie de la pose de la première pierre du collège de ton arrondissement [1]. Et à ce propos, je renouvelle mon conseil de mettre ta redingotea neuve pour y assister avec ton cher petit Georges, lequel sera, comme de coutume, astiquéb sur toutes les coutures.
Je te préviens, entre-temps, que c’est aujourd’hui jour des termes : celui dû à la Princesse [2] et celui de la rue de Clichy. Plus le mémoire du jardinier montant à 95 F. 95 centimes dont 90 F. pour le trimestre.
Le flot des lettres monte, monte, monte jusqu’à la submersion. Je ne suffirai plus bientôt à les ouvrir à moins d’une machine à vapeur de la force de plusieurs ânes. C’est à peine s’il me reste assez de temps pour te bâcler ma restitus au galop de mes pauvres pattes de mouche. Je t’adore en bloc, cœur, corps et âme sans reprendre haleine.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 229
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette
[Blewer]

a) « redingotte ».
b) « astiquer ».

Notes

[1Il s’agit du lycée Janson. Victor Hugo improvisera un discours à l’occasion de la pose de la première pierre. (Actes et Paroles IV, Laffont, « Bouquins », p. 1069.)

[2Victor Hugo est locataire d’un hôtel particulier appartenant à la Princesse de Lusignan.

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