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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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25 mai 1881

Paris, 25 mai 1881, mercredi matin, 7 h.

Cher bien-aimé, tu dormais de si bon cœur tout à l’heure que je me suis bien gardée de te réveiller pour te demander comment tu avais passé la nuit. J’espère, d’après deux observations que j’en ai faites à deux et à cinq heures du matin, que tu n’as pas eu lieu de t’en plaindre. En attendant que tu me le confirmesa toi-même, je vais prendre un bain pour faire diversion à l’état général de ma santé qui me fait trop souffrir depuis deux jours.
A ce propos, je te prie de me donner séance tenante, si c’est possible, un petite mot pour la veuve et la fille de ce pauvre Grenier [1] qui avait été le bon camarade de tes deux fils chez Jauffret et qui t’a donné dans son journal depuis que tu es rentré en France et chaque fois qu’il l’a pu, le témoignage d’une vénération et d’une admiration sans borne au dire, même, de Meurice et de Vacquerie. Et puis ces deux malheureuses femmes sont si à plaindreb que toutes ces raisons doivent toucher ton grand cœur toujours près à consoler ceux qui souffrent innocemment. Moi je t’adore et je t’implore, ne sachant faire que cela.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 114
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « confirme ».
b) « plaindres ».

Notes

[1Pierre-Antoine Grenier est mort la veille.

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