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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 2 janvier [18]72, mardi soir, 6 h.

Victoire, mon grand bien-aimé ! Émotion profonde et enthousiaste de tout ton auditoire. Jamais tu n’as mieux lu. Ta voix est restée merveilleusement belle et forte, ton geste superbe et puissant comme autrefois. Ruy Blas depuis le premier mot jusqu’au dernier est le chef-d’œuvre des chefs-d’œuvres. Je suis sortie de là éblouie, ravie, t’aimant, t’admirant et t’adorant comme le premier jour où je t’ai entendu. C’était autour de moi, tout à l’heure chez toi, à qui était le plus transporté et le plus ému de l’auteur et de la pièce. Je suis honteuse de te le dire si mal, mais je cède au besoin de mon cœur tout plein de ton génie et de mon amour. Te voilà, mon adoré, je me hâte de baiser tes ailes et tes pieds [1].

Bnf, Mss, NAF 16393, f. 2
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Il s’agit de la lecture de Ruy Blas aux interprètes de l’Odéon faite ce 2 janvier 1872.

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