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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 22 novembre [18]79, samedi matin, 11 h.

Sans ta bonne nuit, mon bien-aimé, je t’assure, mon grand petit homme, qu’il n’y aurait pas pour moi ce matin le plus petit mot pour rire tant il fait laid et triste au dehors et malaise au-dedans de moi. Tout cela n’a pourtant aucune gravité et se passera comme c’est venu ; mauvais temps et mauvaise santé.
Tu as oublié d’écrire un mot de condoléance au fils de Lecourbe [1], ton ancien condisciple. Peut-être feras-tu bien de le faire aujourd’hui. Il faudrait aussi profiter du mauvais temps pour lire quelques-unes des nombreuses lettres qui attendent là depuis plusieurs jours. Cela ne remplacera pas le soleil absent ni le plaisir de notre douce promenade de l’après-midi mais cela occupera le temps et s’ajoutera encore à l’embêtement de la saison. On ne peut pas tirer un meilleur parti de toutes ces maussaderies.
Cher bien-aimé, je voudrais ne te montrer que le beau côté des choses mais c’est presque impossible aujourd’hui à moins de t’ouvrir mon cœur tout entier pour te montrer que je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 283
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

Notes

[1À élucider.

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