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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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1er décembre 1863

Guernesey, 1er décembre [18]63, mardi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher adoré, bonjour, et amour sur toute la ligne si tu as passé une good nuit et même sans cela car je t’aime sans conditions ni passé, ni présent, ni futur. J’espère que tu as mieux dormi que moi qui n’ai presque pas fermé les yeux de la nuit en proie que j’étais au plus violent mal de tête et que j’ai encore ce matin. Voilà trois jours et trois nuits qu’il ne me quitte pas, ce qui commence à me fatiguer. Je pense que c’est rhumatismal et névralgique car hier toute la soirée j’avais des [illis.] au cou et à la face qui me faisaient beaucoup souffrir. Cela ne m’a pas empêchée de [illis.] mes treize sous et de [illis.] DONNER mon [illis.] avec encore plus de plaisir, telle est ma force à moi. Tâche que la vôtre soit de [illis.] tout et pour tout ou bien [deux lignes illisibles]. J’espère que tu as passé une bonne nuit et que tu te portes bien malgré ce temps absolument [illis.]. C’est le cas de placer cet aphorisme [suranné  ?] mais peu consolant : les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ce n’est pas comme les maux de tête qui se ressemblent, s’assemblent et se continuent avec une uniformité décourageante pour ceux qui les ont. Tu dois t’en apercevoir au rabâchage assommant de cette stupide restitus, heureusement pour toi qu’elle est finie et que je n’ai plus que ce seul mot à ajouter : je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16384, f. 269
Transcription de Gérard Pouchain

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