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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Jersey, 17 juillet 1855, mardi après-midi, 1 h.

Je t’aime, mon petit Toto, je t’aime et puis encore je t’aime. Si tu étais venu me voir ce matin, je me serai entendue avec toi pour aller en ville payer Guay d’une part et dire à Mme Charrassin d’autre part que la FÊTE était pour samedi. Peut-être même aurai-je poussé jusque chez les petits Préveraud car j’aime mieux faire ces corvées que d’écrire mais comme tu n’es pas venu, je n’ai pas voulu me risquer dans la crainte que tu ne viennesa pendant ce temps-là et que tu n’aies besoin de moi. Tout cela et la colique aidant, je fais très sagement de rester chez moi. Pauvre adoré, j’ai encore une dent à t’extraire au sujet de Luthereau pour A. Dumas. Voilà déjà cinq jours que j’ai reçu la lettre suppliante de la mère Luthereau et malgré tout l’embêtement que cela te cause, j’aurai la férocité de te demander tantôt d’écrire ce petit mot de recommandation après lequel je ne te demanderai plus rien de la vie, ni des jours. En attendant, je t’aime IN-FOLIO et je te baise en toutes lettres depuis les pieds jusqu’à la tête. Tel est mon style.

Juliette

BNF, MSS, NAF 16376, f. 283-284
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa

a) « vienne ».

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