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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 octobre 1862, lundi matin, 8 h.

Bonjour, mon bien-aimé, plus que bien-aimé, bonjour, je te souris et je t’adore. Quelle joie pour moi hier de voir ta chère petite ombre aller et venir sur ton balcon et d’entendre ton pas sur le parquet. Je ne m’attendais pas à cette bonne fortune avant de me coucher, aussi en ai-je été heureuse jusqu’à l’attendrissement car je croyais que c’était peut-être en pensant à moi que tu étais rentré si tôt dans ta chambre. Quel que soit le motif, mon cœur t’en remercie comme d’un bienfait prémédité. Cher adoré, il me semblait que je devais t’apparaître de loin à ma fenêtre comme dans une flamme d’incendie tant il se dégageait de mon âme de tendresse ardente. Jamais, mon cher adoré, tu ne sauras combien je t’aime, du moins en ce monde car j’espère bien que dans l’autre mon amour n’aura plus de secret pour toi. Jusque là, je ne peux que te prier de me croire sur parole quand je te dis que je t’adore de tout mon cœur.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 209
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

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