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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 5 juillet 1862, samedi matin, 7 h. ¼.

Bonjour, mon cher, mon doux, mon ineffable, mon grand, mon divin, mon inexprimablement bien aimé, bonjour. Puisses-tu avoir passé une aussi bonne nuit que la mienne et puissent tous les soucis s’éloigner de ta pensée et être remplacés par de tranquillisantes réalités et par le bonheur de tous ceux que tu aimes. Quant à moi, mon adoré petit homme, je te bénis du fond de mon âme. J’espère que rien de triste ni de fâcheux ne viendra troubler ta vie aujourd’hui et que je pourrai profiter sans remords de mon cher petit bonheur du samedi. Mais quoi qu’il arrive, mon pauvre trop grand bien-aimé, ma vie, mon cœur, mon âme, sont à toi et aux tiens. Disposes-en comme tu le voudras pour ton bonheur et pour le leur.
J’attends avec impatience ton courrier d’aujourd’hui pour être bien sûre que cette nouvelle invraisemblable du Journal de Gand n’a aucun fondement [1]. Jusque là, sans être vraiment inquiète, j’en suis désagréablement picotée. Mais tout pour moi s’efface devant l’intérêt unique de ma vie, ta santé et ton bonheur. Pourvu que tu te portes bien aujourd’hui et que tu ne sois pas triste, je suis heureuse et je t’adore.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 171
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

Notes

[1À élucider.

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