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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 30 décembre 1860, dimanche matin, 9 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé. Bonjour, avec le désir ardent de te savoir tout à fait bien, et avec la crainte insurmontable que ce vilain temps ne prolonge encore ton indisposition. Cependant nous voilà rassurés sur la nature même de ton indisposition, mais cela ne veut pas dire malheureusement que tu es hors de toutes souffrances, et cela suffit pour troubler mon bonheur. J’espère que tu auras eu la précaution de te faire faire un bon feu hier au soir pour une bonne partie de la nuit. Ce qui était de toute nécessité par cet horrible temps, et pour combattre le froid et l’humidité amassés dans cette grande galerie toujours inhabitée. Pauvre bien-aimé, je t’attends avec impatience pour savoir comment tu as passé la nuit. Jusque là mon cœur reste couvert d’une brume de tristesse que ta santé seule pourra dissiper.
Je te remercie, mon pauvre bien-aimé, de m’avoir pilotée dans l’affaire des Vilain, dont je ne me serais jamais tirée seule. Je vais leur écrire tout à l’heure tout ce que tu m’as dicté hier. Ils seront bien difficiles s’ils ne s’en contentent pas et bien maladroits s’ils ne savent pas s’en servir. Quant à moi, je t’en remercie encore pour eux et pour moi, et je t’aime de toute mon âme.

MVHP - ms - a8610
Transcription de Michèle Bertaux

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