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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 novembre 1861, lundi, 7 h. ½ du matin

Bonjour, mon cher adoré. Bonjour et que la santé, le bonheur, la gloire et toute mon âme remplissent ta vie. Comment as-tu passé cette nuit, mon cher petit homme ? As-tu bien dormi et es-tu tout à fait content de ta santé ? J’espère que oui et je m’en réjouis de tout mon cœur, sans compter que voilà un temps charmant, quoique un peu froid, et qui te permettra de mettre ton lit à l’air ce matin, sans crainte de l’humidité. Quant à moi, j’ai déjà mis toutes voiles dehors et je n’en vais pas plus vite pour cela, car mes doigts sont tellement engourdis que je ne peux pas tenir ma plume et qu’elle m’échappe à chaque syllabe ; il faudrait bien pourtant que je finisse ma pauvre petite restitus et à ce sujet, j’espère que nous aurons fini entièrement la collation demain soir. Cela rendra la liberté à ta charmante petite belle-sœur et cela me permettra de copier un peu aussi chaque jour. Cher adoré, comment as-tu pu croire que j’étais insensible à ta nouvelle générosité pour ce bon Charles ? Bien au contraire, mon bien-aimé, j’en suis d’autant plus heureuse que je sais quel est le plus grand bonheur que tu puisses te faire à toi-même. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 155
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

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