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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 6 juillet 1882, jeudi matin, 8 h.

On dirait un fait exprès, mon cher bien-aimé. Le temps s’est mis tout de suite, après tes cheveux et ta barbe coupés, au froid. Pourvu que tu ne t’enrhumes pas nous aurons de la chance. En attendant, j’en ai l’inquiétude et presque un remords car c’est un peu moi qui t’ai poussé sous les ciseaux du perruquier. Si tu vas au Sénat tantôt tu feras peut-être bien de prendre une voiture couverte. Ce sera dans tous les cas plus agréable qu’une voiture découverte parce que le vent est très fort et le froid très vif. Enfin tu décideras, comme toujours, et j’obéirai comme toujours, aussi. Je n’ai pas encore de nouvelles de Mme Lockroy [1] ! Mais j’espère qu’elle aura passé une bonne nuit. Je regrette que tu te refuses à intervenir auprès de Jules Ferry à propos de la croix de Henry d’Escamps qui la mérite certainement autant qu’un autre et, probablement, plus encore. Enfin tu sais ce que tu fais et moi je ne sais très bien que t’aimer de toutes les forces de mon cœur et de mon âme.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 129
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

Notes

[1La belle-fille de Hugo a été opérée la veille d’une « maladie de femme », selon la lettre de Juliette de la veille, et doit garder le lit pendant huit jours.

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