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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 mars [18]63, lundi midi

Je me sens assez vaillante aujourd’hui pour tenir tête aux giboulées et si tu ne crains pas toi-même les bourrasques et le froid, nous pourrons faire notre bonne petite promenade tantôt, bras dessus bras dessous, mon cher petit homme, à moins que tu préfères lire Les Miettes de l’Histoire [1] au coin de mon feu, ce qui me ravirait tout autant car pourvu que je sois avec toi que m’importenta le lieu et la température. En attendant que tu en décides, je ne reçois pas de réponse de Rouen [2] ; il est vrai qu’il n’y a pas encore de temps perdu et mon impatience ne vient que de la crainte d’une déception de ce côté-là, ce qui m’embarrasserait beaucoup dans un avenir très prochain. Enfin attendons et espérons que tout sera pour le mieux et digne surtout de ton adorable bonté. Je vais me dépêcher de faire mes affaires pour être prête à l’heure MILITAIRE. Jusque là, mon cher petit homme, je vous baise à tu et à toi et je vous aime de même.

J.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 64
Transcription de Chantal Brière

a) « importe ».

Notes

[1Titre de l’ouvrage d’Auguste Vacquerie qui venait de paraître et dont Hugo le félicitera dans une lettre du 11 mars 1863..

[2Juliette attend une réponse de sa cousine qu’elle aimerait installer chez elle.

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