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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 16 fév[rier] [18]63, lundi soir, 8 h.

Quelle quea soit ta prière, mon bien-aimé, quel quea soit le pacte auquel tu m’associesb, j’y souscris de tout mon cœur et de toute mon âme trop heureuse que tu daignes mêler ta destinée à la mienne dans ce monde et dans l’autre. Merci, amour et reconnaissance, mon généreux adoré, et bénédiction sur toi et sur tous les tiens. Je ne t’ai pas écrit ce matin, tu sais pourquoi ? Ta Marie [1]. Puis après je n’ai pas voulu manquer ni retarder notre chère petite promenade, sachant bien d’ailleurs que j’aurais tout le temps de te faire ma bonne petite RESTITUS dans la soirée. Quand je dis le temps c’est bien tout au plus car voici l’heure de Madame Chenay et la tienne ce qui vaut mieux encore quoique nous ne soyons pas libres de nous parler et de nous aimer à INDISCRÉTION. Aussi pendant que nous sommes seuls je te baise de la tête aux pieds et je t’adore de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 42
Transcription de Chantal Brière

a) « quelque ».
b) « tu m’associe ».

Notes

[1Dans l’agenda de Hugo : Marie, surnommée Marie Sixty, est désignée comme « ma cuisinière » (Massin, CFL, t. XII, p. 1411).

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