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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 14 novembre [18]64, lundi, 8 h. du m[atin]

Bon ! Je viens de vous prendre enfin, mon cher petit homme, à accrocher votre pavillon au nez et à la barbe de Dieu et de Juju. Je dois même avouer que vous l’avez arboré des pieds et des mains très fièrement et que vous vous êtes enfui tout de suite après. Pendant cette trop courte expédition, j’ai cru voir que vous vous portiez très bien et que vous aviez l’air très gaillard. Me suis-je trompée ? J’espère que non et c’est ce qui me donne à moi-même cette loustiquerie matinale avec laquelle je vous [illis.] Comment as-tu passé la nuit, mon doux adoré ? Tu me le diras tantôt mais en attendant je veux croire que tu as dormi comme un noir et que tu te portes comme un rhinocéros pour suivre mon exemple. Sur ce, je vous baise TOTO CORDE [1]. Attrapé !

BnF, Mss, NAF 16385, f. 235
Transcription d’Anne Kieffer assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Latin de cuisine : « de tout cœur ». (Jeu de mots avec le surnom « Toto ».)

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