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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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JANIN Jules

JANIN Jules (1804-1874) : Critique littéraire et dramatique, romancier. Il se fait connaître en 1829 avec le roman L’Âne mort et la femme guillotinée. Il écrit dans la Revue de Paris, la Revue des Deux mondes, au Figaro et à La Quotidienne. Il travailla de 1829 à 1874 au Journal des Débats, avec une autorité qui lui valut le surnom de « prince des critiques ». A partir de 1833, il vit avec la marquise de la Carte dans un bel hôtel particulier. En 1838, il se sépare de la marquise de la Carte et part en compagnie du prince Demidoff. A son retour à Paris, il remarque le talent de Rachel, à la célébrité de laquelle il va concourir par ses articles enthousiastes. De 1853 à 1858, il rassemble ses feuilletons du Journal des Débats dans son Histoire de la littérature dramatique. Il est élu à l’Académie française en 1870, au fauteuil de Sainte-Beuve. Brillant, spirituel, aimé du public louis-philippard, il défend d’abord les romantiques contre les néo-classiques, mais garde une liberté de plume parfois assassine contre la nouvelle école. Ses rapports avec Hugo sont fluctuants. En 1827, il éreinte Le dernier jour d’un condamné, et en écrit une parodie avec L’Âne mort ou la femme guillotinée. Dans son article sur Marion de Lorme, mitigé, il juge que Hugo « n’entend rien à l’expression des passions ». Il répond brillamment, mais de manière quelque peu ambiguë, aux attaques de Nisard contre le drame romantique. Angelo tyran de Padoue lui déplait. Dans Ruy Blas, il remarque le manque de providence, et réitère sa critique sur le manque de sens psychologique de Hugo. Mais pendant l’exil de Hugo, il se montre solidaire, et ils échangent une correspondance. En juin 1852, il écrit un article dans le Journal des débats annonçant la vente des meubles de Hugo et proclamant sa fidélité au proscrit. Il expose dans sa bibliothèque parisienne Napoléon-le-Petit. Les tomes III et IV de son Histoire de la littérature dramatique sont louangeurs pour Hugo, qui rend un hommage appuyé à Janin dans Les Contemplations. Janin fait l’éloge des Contemplations et de La Légende des siècles dans Les Débats, et contribue à la publicité faite en amont aux Misérables. Mais ce n’est pas lui qui en rend compte dans Les Débats. Il loue aussi le Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie.

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