Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1879 > Janvier > 26

Paris, 26 janvier [18]79, dimanche matin, 9 h.

VIVAT, mon grand bien-aimé ! Tu as passé une vraie bonne nuit ! Mariette le dit et je veux la croire. Maintenant, que le gros lot luise ou luizerne, je m’en bats l’œil ! Tu m’aimes, je t’adore, le bon Dieu n’est pas mon cousin et toutes les richesses de la terre n’ajouteraient pas un iota à ma bonne fortune. « Contentement passe richesse », dit le proverbe et amour dépasse tout, voilà le vrai du vrai pour moi. Cela ne m’empêche pas de te souhaiter tout ce que tu désires pour toi et pour tes chers petits-enfants que j’aime presque autant que je t’aime. Et à ce sujet, tu trouveras une lettre de Thiaudière bien touchante sur l’accident de Petite Jeanne qu’il a appris par les journauxa [1]. Tu feras bien de lui écrire et de l’inviter à dîner. C’est un homme bon à voir souvent ; il est discret, bien élevé, très intelligent, plein de cœur, qui t’admire et qui te vénère comme tu mérites de l’être, et je m’y connais, moi qui t’adore de toute mon âme.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 27
Transcription de Chantal Brière

a) « journeaux ».

Notes

[1Robert Sabourin reproduit une lettre de Juliette à son neveu Louis Koch, datée du 22 janvier, qui rapporte que Jeanne « a failli être brûlée tout entière ». Finalement elle a été touchée aux jambes et de manière superficielle. Voir Gérard Pouchain et Robert Sabourin, Juliette Drouet ou « la dépaysée », p. 399.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne