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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 28 déc[embre 18]78, samedi matin, 7 h. ½

Quand donc, mon pauvre grand bien-aimé, cesseronta tes vilaines insomnies qui te fatiguent et qui te taquinent ? J’ai beau savoir que cela n’entame pas ta belle et forte santé, il suffit que cela soit anormal et dérange les heures régulières de ton travail de jour pour que j’en sois très contrariée, sinonb tourmentée. Ce matin, par exemple, tu perds un effet de soleil tout à fait réjouissant à l’œil et bienfaisant au corps. Quant à moi je n’en perds pas une goutte, ayant toutes mes fenêtres ouvertes. En même temps que le soleil j’ai reçu une charmante petite lettre de Paul Meurice, laquelle ne dit rien de l’absence, non prévue, de son auteur à notre gai petit dîner d’hier soir, mais annonce qu’il viendra déjeuner avec toi tantôt accompagné de Voillemot qui doit peindre les figures de la tenture de cuir. Il me prie de te dire, aussi, qu’il t’apportera en même temps un ou deux échantillons de faïence de Nuremberg pour le poêle de la salle à manger. Je te fais souvenir que tu dois être à une heure et demie chez Bonnat. Tâche d’être exact à l’heure du déjeuner. Tâche aussi de m’aimer de toute ton âme et bénis-moi comme je te bénis, moi qui t’adore !

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 217
Transcription de Chantal Brière

a) « cesserons ».
b) « si non ».

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