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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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LOUIS-PHILIPPE Ier

LOUIS-PHILIPPE Ier (1773-1850) : ultime roi ayant régné en France avec le titre de « roi des Français ». Duc d’Orléans, il accède à la couronne en 1830, après que son cousin Charles X a été déchu par les Trois Glorieuses. Son mode de vie discret et sa façon de se vêtir font de lui un roi « bourgeois », représentant les aspirations des catégories nouvelles et entreprenantes. Pour satisfaire la bourgeoisie libérale, il prête serment de fidélité à la Charte, modifiée par la Chambre des députés. Il met en place un régime parlementaire, et permet un essor économique de première importance. En retrait durant les grands combats politiques de 1830-1835, il tente par la suite de pacifier la Nation à la fois divisée et en profonde mutation. Comme geste de réconciliation avec l’opposition républicaine, il inaugure, le 28 juillet 1840, la colonne de Juillet en souvenir des victimes des Trois Glorieuses. Cette pâle copie de la colonne Vendôme n’est pas du goût de Victor Hugo, qui avait réclamé en 1830, dans son ode « À la colonne », le retour des cendres de Napoléon Ier. Reconnaissant aussi l’héritage napoléonien, Louis-Philippe réalise le souhait de Victor Hugo en donnant une grande cérémonie pour le transfert des cendres de Napoléon Ier, non pas sous la colonne Vendôme, mais aux Invalides. En 1839, Louis-Philippe accorde la grâce à Barbès – accusé du meurtre de l’officier Drouineau – demandée par Victor Hugo par le biais d’un poème rappelant les deux événements récents survenus dans la famille royale : la mort de la princesse Marie et la naissance du Comte de Paris. Le support donné d’abord par Louis-Philippe à la poussée démocratique et au parti du « mouvement » laisse la place ensuite au conservatisme incarné par Guizot, réduisant à néant sa popularité. Si la période dominée par Guizot est une période d’ordre et de stabilité, la Monarchie de Juillet entre dès 1846 dans une crise profonde, qui provoque de grandes dissensions au sein de l’Assemblée, amène les républicains à organiser, en signe de protestation contre le gouvernement, une grande campagne de banquets à travers le pays. En janvier 1848, Guizot met le feu aux poudres en interdisant le dernier banquet qui doit avoir lieu à Paris. La seconde interdiction de ce banquet, le 21 février, amène le peuple parisien à se soulever dès le 22. Devant le déroulement de l’insurrection, Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils le 24 février. Alors que Victor Hugo tente en vain de faire proclamer la régence de la duchesse d’Orléans place de la Bastille, un gouvernement provisoire se forme à l’Hôtel de ville et proclame la République. Louis-Philippe quitte Paris et rejoint l’Angleterre, où il décède le 26 août 1850.

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