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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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25 juin 1878

Paris, 25 juin [18]78, mardi, midi ¾

Pour une chaudeur c’est une chaudeur ! Mais je ne m’en plains pas, mon Grand Petit homme, puisqu’elle te fait du bien et qu’elle te rend heureux.

5 h.

Je reprends mon gribouillis où je l’avais laissé quand Mme Lockroy est venue déjeuner. Je n’ai presque rien à y changer sinon que j’ai encore plus chaud ce soir que ce matin et que je t’aime encore davantage chaque minute de ma vie s’ajoutant en amour à la première où je me suis donnée à toi. Si je dis mal cela prends-toi à la température insensée qu’il fait en ce moment et non à moi qui t’adore avec connaissance de cause et de cœur. J’ai bien peur que tu sois retenu à ton Congrès [1] jusqu’à l’heure du dîner et aussi que tu sois repris par le tenace Louis Blanc et son centenaire Rousseau [2] ce soir jusqu’à vitam eternama. Je te souris dans tous les cas, je t’aime et je te bénis.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 168
Transcription de Chantal Brière

a) « eternam ».

Notes

[1Le Congrès littéraire international qui a commencé le 17 juin.

[2Hugo avait reçu une lettre d’un collectif conduit par Louis Blanc qui souhaitait associer le centenaire de Rousseau à celui de Voltaire, fêté en cette même année 1878

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