Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1878 > Juin > 20

20 juin 1878

Paris, 20 juin [18]78, jeudi soir, 3 h.

Cher bien-aimé, je crains que la revue ne s’oppose à notre promenade aujourd’hui et je le regrette car rien ne peut me faire plus de plaisir et plus de bien que de passer une heure cœur à cœur avec toi et en plein air. D’autre part il est probable que le piteux et larmoyant saint Médard [1] a encore plus d’eau dans son compteur qu’il ne nous en a versé depuis douze jours sur nos pauvres caboches ce qui l’encouragera à rouvrir son robinet dès demain et ce qui me forcera de rester à la maison toute seule comme un pauvre vieux chien abandonné. Et à ce propos quel parti as-tu pris pour demain vendredi ? Jusqu’à présent il est tout à fait libre d’invitation donc tu peux en faire ce que tu voudras. Tu pourras me faire dire par Mariette demain après avoir lu mon gribouillis ce que tu as décidé pour le soir. En attendant je prends, comme toujours, patience et courage en t’aimant de toutes mes forces, de tout mon cœur et de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 163
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Saint Médard, « saint pluvieux », souvent invoqué dans la météorologie.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne