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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 14 juillet, jeudi matin, 9 h. ½

Bonjour, mon cher bien aimé, bonjour, amour, sourire et bonheur si tu m’aimes comme je t’aime et si tu as passé une aussi bonne nuit que moi. Je viens d’envoyer chez Mme Marquand ; la nuit n’a pas été très bonne mais elle se trouve mieux ce matin. Quant à la petite fille, elle se porte on ne peut pas mieux. Comme tu le vois [illis.] [sont  ?] aussi bonnes qu’il est possible dans la situation [illis.] se trouve la [pauvre  ?] Mme Marquand. Je te remercie mon ineffable grand bien-aimé, d’avoir associé ma pensée et mon nom à la [naissance  ?] de cette intéressante petite fille. Je ne sais pas si les noms [ont une influence sur  ?] la destinée de ceux qui les portent, dans ce cas-là on peut prédire d’avance à ces deux petits êtres une vie faite d’amour et de rayons puisqu’elle s’appelle Victorine [1].
Les autres noms s’effacent devant celui-là. J’espère que tu as bien dormi et que ta soif a été apaiséea par ce soda Water qui est une très bonne chose, du moins d’après l’effet que cela m’a produit. Depuis hier je ne souffre plus de la soif ou si peu que cela ne vaut pas la peine de dire. Tu feras bien de [en user  ?] jusqu’à ce que tu ne te ressentes plus de cette sécheresse de bouche et de gorge. Tu sais que nous avons la voiture tantôt et que Suzanne se fait une fête de venir avec nous. Mais il faudra être revenus à six heures précises, et plutôt avant qu’après, à cause du dîner. J’ai envoyé payerb la note d’Agnew [2] montant à près de 5 livres. Il n’y a pas [illis.] pour la [illis.] qu’elle a été faite [illis.] et depuis plus de six mois. Du reste tu vois l’emploi du [illis.] que tu m’as donné et tu ne t’étonneras pas si je n’[en  ? ai  ?] [fin de la lettre illisible].

BnF Mss, NAF 16385, f. 188
Transcription d’Anne Kieffer assistée de Florence Naugrette

a) « appaisé ».
b) « J’ai envoyé payé ».

Notes

[1Victor Hugo est le parrain de cette petite Victorine. (CFL, Tome XII/2, p. 1464).

[2Le 12 juillet, Victor Hugo achète un thermomètre pour 2,60 francs chez Agnew. (CFL, Tome XII/2, p. 1464).

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