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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 29 août [18]77, mercredi matin, 10 h. ½

Cher bien-aimé, je ne sais pas jusqu’à quel point le programme de ce soir que tu as eu la gentillesse d’accepter te convient mais ce qui paraît certain, c’est le plaisir que Petit Georges et Petite Jeanne en ressentent d’avance depuis qu’il est décidé qu’ils seront les maîtres absolus de la maison ce soir en l’absence des grands parents [1]. Ils ne se sentent plus de joie, ils dansent, ils chantent et se trémoussent au-dessus de ma tête à en faire crouler le plafond. J’espère que nous suivrons à notre tour un si bel exemple et que nous serons très gais et très heureux. J’ai reçu une lettre d’Ernest Lefèvre qui s’excuse de ne pas dîner avec nous demain parce qu’il sera à Villequier. Quant à la lettre chargée que tu m’as envoyée tout à l’heure, elle contient la demande d’un prêt de six cents francs pour remplacer par une carotte la grenouille que le môssieu [une ligne entièrement grisée, peut-être par grattage du papier] de son patron. Justement te voilà, j’aime mieux ça que de t’écrire des niaiseries comme celle-ci-dessus. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 235
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Note de Hugo pour le même jour : « Nous avons dîné chez Maire (cinq. Jeanne et Georges sont restés à la maison, vu le bobo de Jeanne) puis nous avons mené Julie voir le Juif errant. » Et, à la date du lendemain : « Hier soir en rentrant avec JJ et Mme Chenay, une roue de fiacre s’est cassée sur le boulevard. Nous n’avons pas de mal. »

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