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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 27 août [18]77, lundi matin, 7 h. ½

Tu dors encore, je l’espère, mon cher petit homme, et moi, qui n’ai pas dormi du tout, je vais me mettre au bain pour réparer ma mauvaise nuit. Je n’ai encore aucune nouvelle de Petite Jeanne ni de madame Chenay qui m’a paru hier soir en très bon état malgré sa traversée un peu laborieuse. Naturellement notre lundi se trouve un peu disloqué par l’indisposition de Jeanne et par l’arrivée de ta petite belle-sœur [1]. Mais là n’est pas la question. Pourvu que tu trouves moyen de satisfaire ta passion du travail que Petite Jeanne aille bien et que tout le monde soit heureux autour de toi, je saurai biena y trouver mon bonheur et ma santé aussi. Je me hâte de te bâcler ma restitus pour ne pas laisser refroidir mon bain. Je t’aime, je te souris, je t’adore, je te baise dix, cent, mille [2] comme au bon jeune temps.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 233
Transcription de Guy Rosa

a) Le mot est répété dans le manuscrit.

Notes

[1Hugo semble apprécier cette « dislocation », qui note : « Nous avons dîné en famille avec Julie. Nous sommes maintenant sept. » [les Lockroy, les deux enfants, Juliette et lui, Julie Chenay]

[2L’omission de « fois » est courante au XIXe siècle, comme d’ailleurs celle de l’unité de mesure dans des expressions telles que « ce mastodonte pèse huit cent mille et court comme un lièvre ».

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