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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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3 août 1877

Paris, 3 août [18]77, vendredi midi ¾

Tu proposes, mon grand bien-aimé, et madame Lockroy dispose ; ce qui fait que nous voilà, toi, moi et nos pauvres servardes, privés de la petite soirée de bonheur et de repos que tu nous avais destinée à nous et à elles. De là un peu de tristesse pour moi et un grand désappointement pour le personnel. Tout cela fait au nom de la santé de Petit Georges, ce qui m’oblige à ne pas regimber contre ce veto peut-être motivé. Nous dînerons donc ici ce soir, ce qui n’est pas une trop dure extrémité pour nous, surtout si nos gens de là-Hauta veulent bien nous honorer de leur présence [1]. En attendant qu’ils en décident, moi je t’adore immuablement. Tel est mon bon plaisir.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 209
Transcription de Guy Rosa

a) La majuscule est volontaire.

Notes

[1Note de Hugo du même jour : « Nous avons dîné en famille. J’ai inventé des contes pour les enfants. » (ibid, p. 897).

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