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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 décembre 1857, dimanche soir, 4 h. ½

Je viens de m’apercevoir que j’ai oublié d’offrir mon coq à Marquand, mon bon petit homme, ce qui me contrarie beaucoup car je ne sais vraiment plus qu’en faire ni à qui le donner en VIAGER. D’un autre côté, la position de cet infortuné coq n’est plus tenable ici et je ne vois pas du tout comment faire pour le garder hors des atteintes de son terrible rival. Mais te voilà, la suite à tout à l’heure.
Je t’aime, mon Victor, tous mes verbiages n’ont pas d’autre but que ton cœur et mon amour déborde de tous ces mots insignifiants pour l’esprit. Je t’aurais accompagné tout à l’heure si ce n’était pas aujourd’hui dimanche et s’il ne faisait pas encore grand jour pour ma toilette plus que négligée. Ce soir ce sera bien difficile, aussi j’accepte d’avance toutes les propositions de promenade que tu voudras bien me faire. En attendant je t’aime à domicile et dans mon for intérieur de [toute mon âme  ?].

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 226
Transcription de Chantal Brière

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