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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 avril [18]73, jeudi matin, 7 h. ¼

Cher adoré, je n’ai pu que saluer ton Torchon Radieux qui brillait au plus haut des cieux de ta maison, ce qui me fait espérer que tu as passé une very good nuit et me rend moins désagréable mon choua par trop blanc de ce matin. Je suis restée longtemps au lit par raison et avec la pensée de forcer mon mal de reins à battre en retraite à force de paresse et d’embêtement ; jusqu’ici je n’ai réussi qu’à m’agacer les nerfs chaque fois que j’ai manqué l’occasion de te voir. Ce bénéfice de ma paresse ne me paraît pas suffisant pour persister dans mon ronronnage de commande et je crois que dès demain je le remplacerai par une forte garde en vue de ta maison dès le Patron-minette, ce sera bien le diable si je ne parviens pas à t’attraper au vol. En attendant je vais envoyer demander la voiture pour tantôt et je te ferai savoir si on peut compter dessus. C’est bête comme tout ce que je te dis là [1] mais je t’adore, ce qui est une circonstance atténuante.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 105
Transcription de Maggy Lecomte assistée de Florence Naugrette

a) « choux ».

Notes

[1Citation de Ruy Blas : cette phrase est dite par don César au laquais (IV, 3, v. 1704).

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